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Mes humeurs: Roulez jeunesse

Finis les petits coucous du printemps, le temps des musiques d’été prend le relais, les festivals se chargent de nous en servir sous plusieurs modes et fortes doses de stridulations.

A toutes les sessions, des voix grincheuses, marginales s’élèvent dans l’ordre et dans le désordre pour dénoncer telle programmation ou tels artistes, les critiques ronchonnes et autres amateurs conformistes évoquent sans réserve le passé, la grande époque des  festivals d’antan ; c’était mieux avant, n’est-ce pas ? Une rengaine mortifère. Ces amateurs évoquent l’âge d’or de la musique, du théâtre, des arts en général, comme si le temps s’était arrêté à ces belles années. Amère nostalgie.

Mais l’évocation du monde ancien, aussi palpitante qu’elle soit, devrait-elle écarter l’ouverture et l’accès à la culture actuelle, à ses conquêtes ; faudrait-il se bander les yeux et amidonner ses oreilles sur la présence des musiques et expressions émergentes, devrait-on snober la scène novatrice en ressassant sans arrêt les souvenirs de la musique d’avant ?

Prenons à titre d’exemple le jazz (genre qui a marqué et motivé le Festival de Carthage dès ses débuts en 1963) et ses différents styles. Il a évolué, s’est diversifié, s’est nuancé, s’est propagé partout, sous toutes les formes, au point parfois de ne plus reconnaître les « standards » d’origine. Cela fait longtemps que l’une de ses parties s’est transformée en rap, en techno, en chants du monde, ou en musique orientale etc. La chanson française, ses styles? Elle existe bel et bien et en bonne santé, et qu’on se rassure, il y a de la relève à la chanson à texte de Ferré, Brel ou Barbara. De nouvelles figures émergentes écument les scènes du monde ; des aspirations contemporaines originales, des créations éblouissantes d’innovation atteignent par moments la perfection ; écoutons admirons. Il y a tout à gagner. Roulez jeunesse.

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